La diversité linguistique, culturelle et biologique de la terre…

Les liens entre langue, culture et environnement laissent entendre que la diversité biologique, culturelle et linguistique doit être étudiée comme un tout, en tant que manifestations distinctes, mais étroitement et nécessairement apparentées, de la diversité de la vie sur terre.
Des chercheurs ont fait référence à ce nouveau terrain d’études sous le nom de “diversité bioculturelle”.
Partager un monde de différence : la diversité linguistique, culturelle et biologique de la Terre, auquel s’ajoute la carte la biodiversité culturelle du monde : peuples, langues et écosystèmes est un matériel éducatif co-publié par l’UNESCO, Terralingua et Fonds Mondial pour la Nature (WWF), destiné aux étudiants et au grand public, et qui introduit le concept de “diversité bioculturelle” en terme de développement durable.

Ethnologue, un des catalogues les plus utilisés des langues du monde, dénombre 6 809 langues utilisées (la plupart parlées, mais en incluant aussi 114 langues des signes) dans 228 pays en l’an 2000.
Cependant, moins de 300 de ce grand nombre de langues parlées de par le monde avait des locuteurs de plus d’un million, les langues les plus parlées étant le chinois mandarin, l’hindi, l’espagnol et l’anglais.
De plus, tout comme il y a des points chauds de biodiversités, il y a aussi des points chauds de biodiversité linguistique, c’est-à-dire des lieux dans le monde avec des concentrations de langues particulièrement élevées, comme la Papouasie Nouvelle Guinée et le Nigeria.

Les langues du monde représentent une richesse de créativité humaine extraordinaire.
Elles contiennent et expriment tout le “réservoir d’idées”, alimenté au fil du temps par le patrimoine, les traditions et les habitudes locales communiquées par les langues locales.
La diversité des idées véhiculées par différentes langues et nourries par différentes cultures est aussi nécessaire que la diversité des espèces et des écosystèmes à la survie de l’humanité et de la vie sur notre planète.
Dans de nombreux cas, la connaissance de traitements et remèdes naturels contres des maladies, transmise par des langues au cours de générations et liée à la flore locale, a été perdue à cause de l’abandon de langues et de cultures, et la destruction de l’habitat naturel.

La diversité culturelle est aussi nécessaire au monde que la biodiversité l’est pour notre planète.
Cependant, de la même manière que l’environnement mondial fait face à une crise grandissante de disparitions, la diversité culturelle du monde, en particulier la diversité et la richesse des langues, est menacée d’extinction.
Ethnologue dénombre 400 langues qui ont presque atteint un niveau de disparition à la fin du XX ème siècle, alors que l’Atlas des langues en péril dans le monde de l’UNESCO (édition 2001) estime que la moitié des langues du monde sont plus ou moins menacées d’extinction.

Pour faire face à ce problème de diversité culturelle, l’UNESCO soutient une éducation qui aide à maintenir et développer langues et cultures dans leur contexte écologique.

( source UNESCO – Paris 2007 )

Je me permets de vous relayer cette information, ce concept de diversité bioculturelle est intéressant, il nous faut certainement le prendre en compte et y réfléchir.

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