Archive pour avril 2006

La Sant Jordi

samedi 22 avril 2006

Sant Jordi (Saint-Georges. Nom d’origine grecque – georgius , travailleur de la terre, laboureur ) se célèbre le 23 avril.

Il s'agit là d'une jolie coutume qui à son origine en Catalogne du sud, mariant le livre et la rose, le savoir et la beauté, elle se célèbre en Pays catalans, depuis une vingtaine d'années seulement. Quand en 1995, l'UNESCO fit du 23 avril « la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur », les Catalans pouvaient se sentir légitimement fiers. Leur grande fête devenait universelle.

L'idée est venue en 1926 d'un éditeur de Barcelone , de célébrer le livre le jour anniversaire de la mort de Cervantès. Une date bien choisie, en effet, le 23 avril 1616 vit la disparition presque simultanée de deux grands génies de la littérature mondiale: Cervantes et Shakespeare.

Pas simultanée, malgré les apparences. En effet, Cervantès est mort dans un pays qui avait adopté la réforme du calendrier (celle que nous suivons encore aujourd'hui, supprimant le 29 février dans trois sur quatre des années séculaires, si bien que 1700, 1800 et 1900 n'ont pas été bissextiles, si 2000 l'a été et que 2100, 2200 et 2300 ne le seront pas non plus) si bien que l'année avait été amputée des quelques jours nécessaires pour que le solstice tombe bien le 21 décembre, tandis que Shakespeare est mort dans un pays qui n'avait pas encore adopté cette réforme : ils sont donc morts à la même date, mais avec treize jours de différence."

La légende : Mais ce jour-là prend aussi pour les Catalans une dimension sentimentale : la fête de leur saint patron Sant Jordi (Saint Georges).

La légende nous raconte qu'un horrible dragon , tête de serpent, cornes, énormes écailles, semait la terreur en Catalogne. Un jour, il s'attaqua, par les airs, à Barcelone, mais les flèches des soldats l'empêchèrent d'investir la capitale catalane. Alors, il s'installa dans une caverne et se mit à dévorer toutes les personnes qu'il rencontrait alentour. Tout le monde le craignait mais, pour s'en débarrasser, on décida de tirer au sort le nom de ceux qui iraient l'affronter. Ce fut la princesse du royaume qui fut désignée ! … En chemin, elle rencontra Jordi, un jeune et beau chevalier qui, ému par le sort tragique de la jeune fille, décida d'aller se battre à sa place. C'est ainsi qu'après une lutte acharnée, Jordi arriva, à la fin de la journée, à enfoncer sa lance entre deux écailles du dragon. Lorsqu’il trancha la tête du monstre, il fit jaillir une pluie de roses. Voilà pourquoi les Catalans offrent des livres et des roses aux personnes qui leur sont chères. C'est leur côté Don Quichotte…

L’expression d’un peuple : La Sant Jordi, disent les Catalans « est l'expression de notre peuple, journée de la convivialité, du civisme et de la culture ; en définitive, c’est la manifestation de notre respect pour toutes les personnes, les peuples et les cultures ».

voir également La Saint Jordi sur CyberAndorra

Vernissage de l'Exposition des peintures de Sergi Mas et de Jacques Muller

samedi 8 avril 2006

Logo Aliança Andorrano-FrancesaJeudi 01 Juin 2006 à 20h – Cloître Notre-Dame de Meritxell à Canillo – Vernissage de l'Exposition des peintures de Sergi Mas et de Jacques Muller.
Vernissage de l'Exposition des peintures de Sergi Mas et de Jacques MullerTu, lector, tu espectador, tu que vares néixer, beneit per els deus, sota una doble o triple cultura, no deixis de estar-ne orgullós, no n’abandonis cap. Per sentir, per entendre, per conèixer millor.

Aleshores, una exposició Mas-Muller esdevé irresistible. Una memòria vinguda de França, una altra arribada de Catalunya, i les dues arrelades en el context del nostre petit triangle andorrà.

Entra! La porta és oberta… De la teva lectura de les imatges, dels colors i les formes pot sorgir una nova manera de mirar i no tan sols de veure. I així l’esguard de l’artista esdevindrà el teu esguard..

Dúnia Ambatlle

Jean-Philippe – Jeudi 18 Mai au Théatre Communal d'Andorre la Vieille.

samedi 8 avril 2006

Jean-Philippe - Jeudi 18 Mai au Théatre Communal d'Andorre la Vieille.
L'alliance Andorrano-Française organise le jeudi 18 mai à 22h la projection du film "Jean-Philippe" au Théatre Communal d'Andorre la Vieille.

Collaboration : Comu d'Andorre la Vieille – Grands Magasins PYRENEES – Parfumeries GALA

Ventes anticipées au Syndicat d’Initiative d’Andorre La Vieille

Date de sortie : 05 Avril 2006
Réalisé par Laurent Tuel
Avec Johnny Hallyday, Fabrice Luchini
Film français.
Genre : Comedie, Musique
Durée : 1h30 min.

Synopsis

Fabrice, cadre moyen, est un fan absolu de Johnny Hallyday, peut-être même le plus grand…Mais un jour, il se réveille dans une réalité différente, un monde parallèle où Johnny n'existe pas. Perdu, orphelin, il se met alors à la recherche de Jean-Philippe Smet, pour savoir ce qu'il est devenu dans cette autre dimension, et lorsqu'il le retrouve enfin, c'est pour découvrir un patron de bowling, un type comme les autres qui n'est jamais devenu une star. Fabrice n'a plus qu'un seul but : ressusciter son idole, réveiller le «Johnny» qui sommeille en Jean-Philippe. Mais Jean-Philippe peut-il devenir en quelques mois ce que Johnny Hallyday a mis des années à construire ? Les deux compères ont 40 ans de «Johnny» à rattraper ! À travers l'aventure de ce pari impossible, une amitié extraordinaire va naître entre les deux hommes ce qui va changer à jamais le sens de leur vie : il n'est jamais trop tard pour accomplir son destin !

Les francophones dans le monde

mardi 4 avril 2006

Le français est avec l'anglais l'une des deux seules langues parlées sur tous les continents. Il est en outre la 9e langue la plus utilisée dans le monde.

175 millions de francophones.

Dans son rapport, "La Francophonie dans le monde 2004-2005", le Haut Conseil de la Francophonie estime que 175 millions de francophones sont répartis dans le monde, avec, par rapport à l'année précédente, une hausse du nombre de locuteurs capables de faire face aux situations de communication courante en français, autour de 115 millions, et une baisse du nombre de locuteurs ayant une compétence en français plus limitée, autour de 60 millions.

Le nombre de francophones est en augmentation d'une façon générale en Afrique subsaharienne et dans l'océan Indien, avec des situations sensiblement différentes suivant les pays. Il est, en revanche, en baisse dans la Caraïbe et, notamment, à Haïti. (…)

L'enseignement du français progresse sur le continent africain et au Moyen-Orient, mais stagne dans les autres régions du monde.

L'estimation du nombre d'apprenants de et en français au niveau scolaire et universitaire fait apparaître les chiffres suivants : 18 018 000 en Afrique du Nord et Moyen-Orient, 33 398 000 en Afrique subsaharienne et océan Indien, 8 490 000 en Amérique et Caraïbe, 2 020 000 en Asie et Océanie, 27 708 000 en Europe, soit un total de 89 634 000 (ils étaient 81 669 900 en 1998). C'est en Afrique subsaharienne et dans l'océan Indien que le taux est le plus élevé (38 %)."
Soit un total de 89 634 000 (ils étaient 81 669 900 en 1998). C'est en Afrique subsaharienne et dans l'océan Indien que le taux est le plus élevé (38 %)."

Quant au niveau de développement de l'espace francophone, le Haut Conseil de la Francophonie note qu' avec un dixième de la population mondiale et de sa richesse, l'espace composé des pays francophones contient l'éventail complet des inégalités de la planète : les chiffres du revenu par habitant, de l'espérance de vie, de l'endettement ou de l'indicateur du développement humain oscillent entre les plus élevés et les plus bas du monde. C'est sans doute ce qui explique que les pays membres de la Francophonie fassent preuve d'une solidarité renforcée entre eux par le biais de l'aide ou des échanges économiques, malgré les contradictions qui se révèlent notamment dans la question des subventions accordées par les pays du Nord à leurs producteurs, concurrents de ceux du Sud. Avec 15 % des échanges mondiaux, les pays francophones commercent volontiers entre eux : près de 24 % de leurs échanges en moyenne".

Source : communiqué de presse de l'OIF du 1er mars 2005 sur le rapport 2004-2005 du Haut Conseil de la Francophonie

Pays et régions du monde les plus francophones

"En Afrique subsaharienne, les trois pays qui regroupent le plus grand nombre de francophones et francophones partiels additionnés sont d'abord la Côte d'Ivoire, puis le Cameroun et la République démocratique du Congo. Mais, en pourcentage, le Gabon est de loin le premier avec 80 % de francophones, suivi – francophones et francophones partiels additionnés – par la Côte d'Ivoire, le Congo, le Cameroun et le Sénégal. Dans les pays de l'océan Indien, si Madagascar comptabilise le plus grand nombre de francophones, c'est à Maurice que la langue française reste la plus présente du fait de sa proximité linguistique avec le créole. En Afrique du Nord, si les francophones et francophones partiels sont plus importants en nombre au Maroc, c'est la Tunisie qui passe au premier plan en pourcentage. Au Moyen-Orient, le Liban devance largement l'Egypte en ce qui concerne les francophones en nombre et en pourcentage. Dans l'ensemble du Canada, l'augmentation du nombre de francophones rejoint les observations du poste diplomatique français, selon lequel " des progrès du français [sont] indéniables, notamment dans la région d'Ottawa ". Dans la Caraïbe, en revanche, on constate une baisse, due notamment aux difficultés récurrentes que rencontre Haïti. L'Asie, avec des chiffres très faibles, reste stable. Si l'anglais, par le biais notamment de l'Asean, continue sa pénétration dans la région, le français y demeure la langue de l'enseignement et de la transmission de savoirs dans des domaines très spécialisés comme la médecine. En Europe centrale et orientale, la Roumanie, puis la Pologne et la Moldavie sont les pays qui comportent le plus grand nombre de francophones et francophones partiels ; en termes de pourcentage, c'est la Moldavie, suivie par la Roumanie, qui l'emporte".

Source : OIF, synthèse du rapport du Haut Conseil de la Francophonie "La Francophonie dans le monde 2004-2005", Larousse, 2005, 328 p.

Evolution du nombre de francophones

En 1998, le Haut Conseil de la Francophonie dénombrait dans le monde :

  • 112 666 000 "francophones réels", pour lesquels le français est langue première, seconde ou d'adoption (soit 1,92 % de la population mondiale) ;
  • 60 612 000 "francophones occasionnels", pour lesquels l'usage et la maîtrise du français sont limités par les circonstances ou les capacités d'expression (soit 1,03 % de la population mondiale);
  • 100 à 110 millions de "francisants", qui ont appris le français pendant plusieurs années et en ont gardé une maîtrise variable, ou qui sont amenés à le pratiquer, même partiellement, pour leur métier.

Source : rapport 1997-1998 du Haut Conseil de la Francophonie, "Etat de la francophonie dans le monde", La Documentation française, 1999, 612 p.

Le Haut Conseil de la Francophonie observe en 1998, par rapport à ses dernières estimations en 1990, que le nombre de locuteurs en français serait en hausse dans plus de 50 pays, stationnaire dans une vingtaine de pays et en baisse dans une quinzaine de pays.
"En résumé, indique le rapport, l'on pourrait dire que l'évolution du nombre de locuteurs de français dans le monde est fortement corrélée à des facteurs multiples et dépendants de la situation socio-économique des pays. Facteurs démographiques, sociaux et scolaires en Afrique et au Maghreb ; facteurs géopolitiques liés à l'intégration européenne en Europe du Nord, centrale et orientale ; les facteurs culturels et médiatiques sont moins explicitement invoqués…". Enfin, le Haut Conseil de la Francophonie souligne "l'importance des coopérations, notamment dans certains pays d'Afrique, d'Europe centrale et orientale ou d'Amérique latine".

Dans son rapport 1990 (données 1989), le Haut Conseil de la Francophonie dénombrait dans le monde :

  • 104 612 000 "francophones réels" (soit 2 % de la population mondiale);
  • 54 225 000 "francophones occasionnels" (soit 1 % de la population mondiale).

Dans son premier rapport en 1985, il estimait à 106 millions environ le nombre de francophones dans le monde, soit une hausse de 4 millions de 1985 à 1989 (+ 4 %).

La langue française au sein de l'Union européenne.

dimanche 2 avril 2006

En marge de la prochaine conférence du mercredi 5 avril 2006 qui nous est proposée par le Service Culturel de l'Ambassade de France sur le thème de : "Vie et mort des langues" par M. Claude HAGEGE, linguiste.

… l'Aliança vous propose à titre d'information les inquiétudes à notre avis justifiées, de Mr. Jacques Myard ( Conseiller des Affaires Etrangères – Député des Yvelines – Maire de Maisons-Laffitte )
L' étendue des territoires d'une langue désigne l'importance de la culture qu'elle y véhicule. Même si notre monde change, évolue vers la complexité, les langues constituent, dans les espaces où elles sont utilisées, des points d'ancrages face aux turbulences que provoque la mondialisation.

Proposition de résolution de M. Jacques MYARD tendant à la création d'une commission d'enquête sur la situation de la langue française au sein de l'Union européenne et dans le reste du monde, n° 2679, déposée le 16 novembre 2005 et renvoyée à la commission des affaires étrangères.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

… tendant à la création d'une commission d'enquête sur la situation de la langue française
au sein de l' Union européenne et dans le reste du monde,

Présentée par M. Jacques Myard – Député.

Exposé des motifs

Mesdames, Messieurs,

Le français, langue de la République, est notre bien commun, le lien indéfectible de la cohésion sociale. La Constitution française dispose dans son article 2 que « la langue de la République est le français ». La loi du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, connue sous le nom de loi Toubon, énonce qu'elle est « un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France (…), le lieu privilégié des Etats de la communauté francophone. » Plus que pour aucun autre Etat dans le monde, en raison de son histoire, elle est, dans notre pays, un élément constitutif de son identité, de son indépendance, et de son rayonnement.

Langue de la diplomatie et des traités, le français est reconnu comme langue officielle au sein des institutions de l'Union européenne. Elle est reconnue comme telle par les Nations Unies et au sein de maintes organisations internationales. 56 pays ont le français en partage et quelque 180 millions de personnes le parlent à travers le monde, ce qui la classe au 9e rang.

Cette prééminence oblige notre pays et lui commande de consentir des efforts particuliers en faveur de la promotion du français et de la francophonie. Pourtant, la situation du français est préoccupante. Dans les relations diplomatiques internationales, et au sein de l'Union européenne, dans les échanges commerciaux, les grandes entreprises mondialisées, dans les médias ou l'enseignement, la langue française est en recul face à la domination de l'anglo-américain, autrement qualifiée de « langue de communication internationale ».

Le recul de la langue française est particulièrement net au sein de l'Union européenne dans laquelle notre pays a l'ambition de continuer à être un acteur de poids.

Si, en effet, le français est garanti en droit et ancré dans la plupart des institutions de l'Union qui consacre le principe d'égalité officielle des langues, objet du règlement 1/58 du 15 avril 1958, la réalité est tout autre : son emploi recule, l'élargissement historique de l'Union avec l'arrivée de près de 10 nouvelles langues accentuant cette tendance. Langue officielle et de travail à la Commission et dans les divers organes de l'Union, bénéficiant d'un traitement privilégié dans le système juridictionnel communautaire, le français est plus ou moins ouvertement remis en cause dans les faits, parfois par les hauts fonctionnaires français eux-mêmes.

Cette dérive des institutions européennes vers le tout anglais est spécialement sensible au sein de la Commission et s'opère au mépris des traités.

Ainsi, de nombreux documents envoyés par les institutions de Bruxelles, rédigés exclusivement en anglais, servent désormais de base de travail aux services de l'Etat qui, par facilité, s'interdisent de réclamer l'envoi de versions françaises. Les représentants français tolèrent ces atteintes sous prétexte que la réclamation de textes rédigés en français nuirait à la capacité de réaction lors de la négociation internationale.

Par ailleurs, les exemples d'infractions aux règles linguistiques de l'Union abondent, telles que des annonces de recrutement destinées exclusivement à des candidats de langue maternelle anglaise ou des appels d'offres rédigés en anglais.

Les empiètements dans le domaine linguistique des Etats sont patents, qu'il s'agisse des règles d'étiquetage et de présentation des produits imposées par les directives de Bruxelles ou de la conception prônée par la Cour de Justice qu'il est de moins en moins utile de traduire dans les langues nationales à partir d'une langue « aisément compréhensible ».

De même, la Banque centrale européenne – dont le président, au mépris du droit de l'Union européenne et de sa propre nationalité, il y a quelque temps, n'avait pas hésité à s'exprimer en anglais devant le Parlement européen -, l'Office Européen des Brevets participent à la domination de l'anglais. La réforme des brevets européens, inspirée par le souci de réduire le coût du dépôt, a conduit à la signature du protocole de Londres en 2001 avec la mise en place de langues « pivot ». Ce texte, s'il était ratifié, porterait une atteinte grave à la place du français dans la désignation des nouveautés scientifiques et techniques.

Au sein des enceintes internationales, au FMI comme à l'ONU, à l'OMC comme à l'OCDE, à l'OTAN, le nombre de pays s'exprimant en français a fortement décru. De plus, les exemples abondent de la préférence donnée à l'anglais par les représentants français, ce en dépit de la circulaire du 14 février 2003.

Ainsi, le personnel de la force militaire intégrée de l'OTAN dernièrement implantée à Lille est tenu de travailler, de s'exprimer et d'exécuter les ordres en anglais.

De même, lors des derniers Jeux Olympiques qui se sont déroulés à Athènes, des violations flagrantes de l'usage du français ont été constatées.

La question de la place du français sur la scène internationale pose évidemment le problème de l'enseignement, des moyens que notre pays veut se donner pour attirer les meilleurs étudiants notamment du monde francophone, de l'efficacité des instituts culturels à l'étranger, au nombre de 150 dans 90 pays, de la formation des non-francophones au français. A la différence d'autres langues, espagnol, chinois ou arabe, la langue française n'a pas l'atout maître de la démographie comme langue maternelle. Elle dépend majoritairement de son apprentissage et des formes d'enseignement. Les anglo-saxons exercent à cet égard une très forte concurrence dans leur offre de systèmes éducatifs, école de commerce, d'ingénieurs ou universités, et mènent une puissante offensive qui doit nous pousser à agir plus vigoureusement en ce domaine.

Toutefois, ce déclin n'est pas une fatalité ni le combat pour le respect et la promotion de la langue française une attitude d'arrière-garde. Ce combat n'est pas un repli défensif et frileux sur notre langue et le pré carré français, un refus d'ouverture au monde ; il se veut au contraire une attitude dynamique de valorisation et de promotion de la langue et, à travers elle, de la préservation de la diversité et richesse culturelle et linguistique du monde. C'est cette ambition que les autorités françaises ont défendue avec succès au sein de la convention de l'UNESCO sur la diversité linguistique et culturelle. Les pays étrangers attendent donc que la France donne l'exemple du respect de sa langue, y compris sur son territoire où elle est particulièrement malmenée : comment demander à nos partenaires d'utiliser notre langue si nous-mêmes avons renoncé à nous en servir ?

Une prise de conscience des enjeux de l'abandon du français s'opère au sein des médias, de la presse, chez certaines élites et nos concitoyens, tandis que les syndicats sont de plus en plus prompts à dénoncer les atteintes portées contre l'usage du français.

Une langue est une structure de pensée, elle est aussi un atout économique dans le monde d'aujourd'hui. La valorisation de nos produits et de nos biens, de notre patrimoine, de notre image dépend de notre capacité à préserver notre langue et à favoriser son rayonnement.

Il incombe désormais aux Représentants de la Nation de débattre de son avenir linguistique.

Sur un thème qui dépasse de loin les clivages partisans, une commission d'enquête est de nature à dresser un état des lieux, d'évaluer l'étendue de ce déclin, ainsi que ses raisons profondes.

Elle aura pour objet de mesurer ses conséquences, sa portée et de proposer les axes et les moyens qui permettront de réaffirmer la place de la langue française en Europe et sur la scène internationale.

Telle est la proposition de résolution que je vous prie, Mesdames, Messieurs, de bien vouloir adopter. /……..